Littéralement, le mot résilience signifie la capacité qu’ont les matériaux à résister à un choc, ou les individus à retrouver un développement normal après avoir subi une perturbation. Pour ce qui nous concerne actuellement, on testera l’aptitude de l’économie à reprendre une trajectoire de croissance après cette crise.

Car si le Président de la République a parlé de guerre, s’agissant du Covid19, celle-ci s’est démarquée des précédentes, par le principe de précaution qui s’est imposé pour sauver des vies. Pas sûr que ce même principe ait été aussi prégnant à Verdun, ou sur les plages de Normandie, pour prendre l’exemple des 2 Guerres Mondiales. Il a ainsi permis un essor sans précédent du chômage partiel, permettant aux acteurs publics et privés, de prouver leur capacité d’adaptation face aux nouvelles habitudes nées de ce confinement.

Et si la crise du Covid n’effacera pas d’un trait la mondialisation des 40 dernières années, il contribuera certainement à un raccourcissement des chaînes de valeurs. Les Etats imposeront-ils un minimum de production nationale ou régionale pour des produits stratégiques ? Encore faudra-t-il définir cette notion de produits stratégiques ! Et si tel est le cas, y aura-t-il un recours exacerbé à la robotisation pour faire baisser les coûts ?

Quoi qu’il en soit, cette crise pourrait instiller de nouvelles habitudes comme le développement du télétravail, l’école ou encore les consultations médicales en ligne, voire la primauté faite aux écrans pendant ce confinement.  Le rêve d’un nouveau monde est certainement un des moyens de déconfiner en douceur en espérant que demain sera meilleur qu’hier. Mais, au-delà des espoirs et des illusions, nul n’est obligé de croire que le film, après l’arrêt sur image, sera un film catastrophe.