Déclaré priorité de la Rentrée 2021, le renforcement du statut des Accompagnants d’Elèves en Situation de Handicap (AESH) n’est pas encore tout à fait à la hauteur. Et si, en Métropole, tous les élèves en situation de handicap a toujours eu droit à un accompagnement gratuit, il n’en a pas toujours été de même pour les petits expatriés. Depuis la création des AESH en 2005, seuls les élèves boursiers y avaient droit. Inadmissible pour l’ancienne députée des Français de l’étranger, Samantha Cazebonne, qui en avait fait une priorité pour la Rentrée 2021, et l’avait érigé comme mission pour l’AEFE (Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger). Mais qu’en est-il aujourd’hui ?

La gratuité est en tout cas devenu la règles pour tous les élèves handicapés, boursiers ou non. D’après la Sénatrice Cazebonne, le Projet de Loi de finance qui est en débat au Parlement, prévoit une enveloppe de 104,4 millions d’€ pour le volume total des bourses scolaires. Finançant en partie les AESH des élèves boursiers. Une somme égale à l’an dernier. 1 million d’€ a ainsi été alloué en septembre dernier, pour toucher l’ensemble des élèves concernés. Et si on ne connaît pas encore le nombre exact, le réseau a besoin davantage de temps pour faire un premier bilan. 

Mais l’un des problème résiderait dans la légèreté de l’accompagnement privilégié. Il y aurait un manque de personnel qualifié, au vu de la précarité du poste d’AESH. De plus une formation de seulement 60h leur est proposée pour se former. 

Un manque de possibilités existerait sur le terrain, avec la difficulté de faire rimer politique nationale et locale. L’une des solutions pourrait être de calquer le modèle des assistantes maternelles sur celui des AESH. Ainsi, l’Observatoire pour les Elèves à Besoins Educatifs Particuliers doit observer, sonder et palier les problèmes encore existants dans les mois à venir. 

L’AEFE doit donc s’assurer que les dispositifs réglementaires sont appliqués, dans les faits. Et si les avancées sont accueillies avec enthousiasme, les représentants de la communauté éducative sont dans l’attente des futures actions. L’inclusivité doit donc être valeur d’exemple. Affaire à suivre…