Selon l’agence financière Bloomberg, ce nouveau plan est le fruit d’un accord entre la commission européenne et le gouvernement français. Ainsi, les prêts gouvernementaux devraient être convertis en obligations hybrides. C’est à dire des titres obligataires émis par une entreprise sur une échéance longue ou perpétuelle. 

Et si Air France-KLM s’est refusé à tout commentaire, le groupe sort d’un exercice 2020 calamiteux, dont la dette a quasi doublée à 11 milliards d’€, car privée des 2/3 de sa clientèle de 2019, et qui a accusé une perte abyssale, estimée à 7,1 milliards d’€.

Cette conversion des prêts reçus par les Etats français et néerlandais, soit 10 milliards d’€ en 2020, afin de retrouver une trajectoire financière soutenable. 

Dimanche, Bruno Le Maire a annoncé qu’un accord de principe a été trouvé avec la Commission européenne sur une nouvelle aide financière. La condition posée est qu’Air France devra abandonner un certain nombre de créneaux à l’aéroport d’Orly. Mais pas forcément les 24 annoncés, initialement. Mais le ministre français de l’Economie ne souhaite pas pour autant « signer un chèque en blanc » à Air France, qui a déjà reçu 7 milliards d’€ de la part de l’Etat français. Le groupe devra donc « faire l’effort » et « la preuve de sa compétitivité », en échange de cette aide selon Bruno Le Maire. 

De son côté, la CGT d’Air France considère qu’il ne s’agit pas de soutien financier, mais de la transformation d’un prêt de l’Etat, « en capital ».