Frédéric Petit est le député des Français établis en Europe centrale et de l’Est. Dans sa circonscription, les expatriés qui résident en Pologne. Quelques jours après la publication de l’avis de la Cour constitutionnelle polonaise s’opposant aux traités régissant les relations entre l’Etat polonais et l’Union européenne, Frédéric Petit décrypte pour nous les manoeuvres du gouvernement polonais. 

Une Cour constitutionnelle contestée 

Premier point qu’aborde le député, c’est la mécanique constitutionnelle qui a amené à la proclamation de cet avis si décrié. Il revient en particulier sur la constitution de la cour dont les nominations font encore débat. 

C’est aussi l’occasion de revenir sur la genese de la constitution polonaise qui n’a pas été amendé à la différence de celles des autres Etats lors de l’adhésion à l’Union européenne. L’avis émis ne fait donc qu'”enfoncer des portes ouvertes” bien connues et identifiées. 

Les conséquences du blocage de la réforme juridique lancée en 2015 qui devait intégrer les modifications nécessaires sont désormais criantes. Frédéric Petit dénonce l’inconscience de “ceux qui manipulent ce tribunal”. 

Une population toujours pro-européenne 

Alors que la population est toujours pro-européenne, aujourd’hui, la constitution du tribunal constitutionnel a ouvert une boite de pandore. De nombreuses conséquences juridiques sont à prévoir jusqu’à l’annulation de permis de construire, de réglementations régissant le quotidien. 

Frédéric Petit dénonce dans le podcast les méthodes contestables qui ont amené aux nominations des juges. Si le gouvernement a été élu démocratiquement, il détourne le système pour “régler de vieilles histoires” internes au pays. Aucune cour constitutionnelle d’autres Etats européens n’avait dénoncé un traité comme celle de Pologne vient de le faire. Cette décision crée une opposition entre la volonté du peuple et les dirigeants.

Etre respecté 

Ceux qui gouvernement la Pologne veulent avant tout imposer un nouveau rapport de force entre Varsovie et Bruxelles. Dans le cadre de ces échanges, Fréderic Petit nous explique ce sentiment d’humiliation par l’Ouest que les députés, ministres ressentent. Mais derrière cet acte politique, il y a de lourdes conséquences à prévoir. 

Même si l’avis émis par la Cour constitutionnelle n’ouvre pas la porte à un “Polexit”. Car si ils peuvent avoir l’impression par moment de ne pas “être compris”. Les Polonais sont attachés à l’Europe et en ont besoin. Plus d’un million de Polonais travaillent en France, d’autres en Belgique, aux Pays-Bas, etc.. 

Frédéric Petit explique cette situation par une bipolarisation de la vie politique en Pologne avec un parti actuellement au pouvoir qui a construit sa victoire en comparant Bruxelles à la Moscou soviétique. 

En écoutant le podcast, avec Frédéric Petit, vous comprendrez les dessous de cette crise entre la Pologne et l’Union européenne. Pourtant, pour le député, il est “évident” que la Pologne va rester dans l’Union. Il appelle à dépasser les stéréotypes propagés à l’Ouest sur nos voisins de l’Est. Message reçu par les expatriés qui ont construit leur vie sur place. Aucun n’a décidé de quitter le pays et Frédéric Petit invite tous les Français à continuer à venir en Pologne, même si ils sont homosexuels ou issus de l’immigration.