Le 4 décembre dernier, les ministres de l’Economie et des Finances ne sont pas parvenus à finaliser un accord pour accéder à la réforme du traité sur le fonds de sauvetage de la zone€, ou au moins convenir d’un programme pour la mise en œuvre du système européen de garantie des dépôts.

Or, il y a 1 an, l’Union européenne avait accepté de travailler sur une série d’initiatives pour améliorer la réactivité de la zone€ en cas de crise.

3 éléments clés étaient donc mis en avant : un budget embryonnaire ; une feuille de route pour négocier le système européen de garantie des dépôts ; et une réforme du fonds européen de sauvetage pour lui donner davantage de pouvoirs.

Parallèlement, la réforme du Mécanisme Européen de Stabilité a été décidée en juin. Dès lors, seuls des éléments mineurs restaient en suspend. Mais la controverse née en Italie, par l’intermédiaire de la Lega et le Mouvement 5 étoiles, a empêché la finalisation d’un accord. Les deux anciens partis au pouvoirs affirmant qu’un tel accord nuirait au pays, à l’opposé de ce que défend l’actuel parti au pouvoirs : le Parti démocratique. Les détracteurs de la réforme craignent que la restructuration de la dette souveraine ne finisse par augmenter le coût de la dette italienne. De son côté, le président de l’EuroGroupe, Mario Centeno, que l’accord trouvé en juin ne devait être rouvert, quand le nouveau commissaire à l’Economie, Paolo Gentiloni, assurait que la réforme ne nuirait pas à l’Italie.

Les ministres ne sont donc pas parvenus à s’entendre sur une feuille de route qui est sur la table depuis 2015. Si certains pays appellent à des mesures d’atténuation des risques bancaires et notamment l’exigence de fonds propres tampon, d’autres pays s’y opposent.

Concernant le budget de la Zone€, il n’y a que des fondements, mais pas de changement précis. Reste donc à savoir comment il sera financer, ce qui devra faire l’objet d’accords pour le budget 2021-2027. La présidence de l’UE a proposé cette semaine, de le doter de 12,903 Milliards d’€, soit 5 de moins qu’envisagé jusqu’alors. Les pays européens pourraient ensuite utiliser ces fonds pour financer des réformes structurelles ou des investissements.