Nouveau système d’immigration « à points »

Selon un nouveau système d’immigration « à points », qui entrera en vigueur fin 2020, les travailleurs européens qui souhaitent s’installer au Royaume-Uni, devront prétendre à un poste bien payé. Le gouvernement de Boris Johnson cherche donc à attirer des travailleurs « hautement qualifiés ». En revanche, la nouvelle législation ne s’appliquera pas aux candidats venant des pays tiers, et aux Irlandais.

Des nouvelles règles prendront donc effet au 1er janvier 2021.

Les personnes qui souhaitent travailler, vivre ou étudier au Royaume-Uni devront donc prétendre à un salaire brut annuel minimum de 25 600 pounds, soit 30 600€. Elles devront aussi posséder au minimum un baccalauréat, équivalent au « A Level » local, et pouvoir parler anglais. Ils devront aussi marquer 70 points et ne pourront pas bénéficier des prestations sociales, avant de recevoir le droit « au séjour permanent », soit pendant 5 ans. Le salaire minimum pourra baisser à 24 470€, si le candidat postule à des emplois « en pénurie », à l’image des infirmiers, professeur, docteur, ingénieur, chef cuisinier, informaticien ou encore artiste. La Secrétaire d’Etat à l’Intérieur – Priti Patel – encourage même les entreprises à privilégier la formation et le recrutement des 8 millions de travailleurs « inactifs économiquement » dans le pays. La procédure de visa sera donc accélérées pour les infirmiers et docteurs souhaitant travailler dans le système de santé publique, le National Health Service.

le salaire minimum pour accéder à l’espace britannique est passé à 30 000€ minimum

En revanche, le salaire minimum est passé de 36 000 à 30 000€ minimum, après la pression mise par les chefs d’entreprise de différents domaines. Avertissant qu’ils ne pourraient pourvoir les postes vacants et satisfaire la demande sans les travailleurs européens.

Un nouveau système remis en cause en Ecosse, dont l’économie dépend davantage des travailleurs européens dans les secteurs publics et du tourisme. La Première ministre écossaise, Nicolas Sturgeon, qualifie même ce plan de « dévastateur », quand la ministre de l’Europe considère que la croissance démographique du pays en dépend pour les 25 prochaines années. Affaire à suivre…