Dernier cycle de négociations

On parle ce matin du neuvième et dernier cycle de négociations pour définir les relations post-brexit entre l’UE et le Royaume-Uni. David Frost et Michel Barnier ont donc ouvert les discussions, qui ont débuté hier et se poursuivent jusqu’à vendredi, avec au menu, les principaux points d’achoppement, comme la concurrence équitable, la pêche, le commerce de Biens et Services, l’énergie et la coopération judiciaire. 

Concernant la concurrence équitable, l’UE espère que la réglementation britannique en terme d’aides d’Etat, de normes sociales et de fiscalité ne s’éloigne pas trop des règles continentales. En face, le gouvernement britannique craint la remise en cause de sa souveraineté, si il s’aligne sur les règles européennes. Pour ce qui est de la pêche aussi, l’UE souhaite maintenir sa proximité avec Londres, qui entend plutôt négocier des quotas, comme ce qu’elle a fait avec la Norvège.

Michel Barnier, combattif

Le négociateur pour l’UE, le français Michel Barnier, a donc fait une réponse de normand sur son optimisme avant ce nouveau bloc de discussions. Et si les deux parties espèrent aboutir à un accord pour la fin octobre, pour que l’accord entre en vigueur le 1er janvier, date à laquelle la période de transition actuelle prendra fin, mais rien n’est moins sûr. Le Royaume-Uni se désolidarisera alors complètement de toutes les structures et de la législation communautaire, devenant un pays tiers.

Le directeur général de BusinessEurope a donc eu des mots forts, dimanche, parlant de « somnambules se dirigeants vers un précipice », d’autant plus dans une période où les entreprises luttent déjà contre la COVID19. 

Et dès lundi, les membres du comité mixte se sont réunis pour évoquer la proposition controversée du Royaume-Uni, de modifier certaines parties de l’accord. Notamment la clause de sauvegarde qui pourrait rétablir une frontière entre les 2 Irlandes. Le but de cette Loi serait de modifier la règle relative à la circulation des marchandises entre l’Irlande du Nord et la Grande-Bretagne, lorsqu’elle sera en dehors de l’UE. Affaire à suivre, plus que jamais…