Bonjour à toutes et à tous !!!

On parle ce martin du nouveau décret sur le recrutement des professeurs français à l’étranger. Le texte est paru au Journal Officiel le 17 juin, mais il a été accueilli comme une occasion manquée par les principaux concernés. 

Rappelons d’abord que ce texte a nécessité 4 mois de discussions entre les membres des comités techniques de l’AEFE et le Quai d’Orsay. Au final, c’est un texte à trou qui a été signé. Le précédent texte était caduque, à cause du flou entre les professeurs dits expatriés, et ceux dits résidents. Si les premiers avaient des missions de formation  et bénéficiaient d’aides de déplacement, les seconds devaient prouver leur rapprochement de conjoints, ou trois mois de résidence dans le pays. Si ce n’était pas le cas, ils ne pouvaient signer que des contrat de droit local, et considérés comme des « faux-résidents ». Or, la saisie de la Cour d’appel de Nantes, par une prof exerçant en Allemagne, a sonné le glas de ce statut. Et l’urgence était de rédiger ce nouveau texte à partir du mois de février 2022, pour la rentrée prochaine.  D’autant que les premiers recrutements pour septembre avaient démarré. Deux logiques s’opposaient alors : celle des ministères des Affaires étrangères et de l’Education Nationale pour accélérer le mouvement. Et celle des profs, de prendre leur temps, pour aboutir à un texte solide pour encadrer leur statut.

Or, si les profs pensaient avoir obtenu des avancée, il semblerait que ce soit tout le contraire qui se soit produit. À commencer par la disparition des Commissions consultatives paritaires centrales ou locale (CCPC et CCPL) qui permettaient aux syndicats d’avoir un droit de regard sur le recrutement de leurs collègues, et donc d’empêcher l’embauche par copinage. Par ailleurs, il regrette qu’aucune réponse ne soit apportée vis-à-vis des prestations familiales. Parmi elles, les professeurs demandaient une refonte du système de l’indemnité spécifique à la vie locale (ISVL), calculée par rapport à l’endroit de résidence. Or, avec la hausse du coût de la vie, l’inflation et la crise Covid, cette aide apparaît en décalage avec la réalité et ne suffit plus. Enfin, les profs ont désormais une limite de temps pour être détachés à l’étranger. 6 ans maximum. 

Seule avancée, et elle est notable : les profs de catégorie 1 et 2 percevront des aides au déplacement. 

Enfin, rappelons que l’AEFE est toujours en période de recrutement. Il ne reste que 66 postes à pourvoir désormais.