2,3 millions de femmes sont touchées dans le monde, selon l’organisation mondiale de la santé (OMS). Il reste ainsi le cancer le plus fréquent et le plus mortel, avec 61 000 nouveaux cas, et 12 000 décès, chaque année en France. Pourtant, détecté tôt, il est guérit dans 9 cas sur 10. Et si l’Europe et l’Amérique enregistrent un taux de survie de 80%, il descend à 40% en Asie, où l’accès aux soins est limité.
Une mobilisation plus que jamais nécessaire, en tout cas. Car en 2024, 1 femme sur 3 ne se faisait toujours pas dépister régulièrement, en France métropolitaine.
Comme souvent, ce mouvement de mobilisation est né aux Etats-Unis, en 1985. En 1992, le ruban rose devient le symbole mondial de ce combat, pour financer la recherche et encourager le dépistage. En 2004, le ministère de la Santé, en France, s’empare du mouvement pour promouvoir le dépistage organisé. Et cela paye, avec un taux passé de 40% en 2004, à 51% en 2022, selon Santé publique France. Et la mortalité a baissé d’1,3% par an, entre 2005 et 2018
Dans le même temps, ce dépistage n’est que de 20% en Afrique subsaharienne, contre 70% en Europe. Avec des inégalités au sein d’un même pays. Aux Etats-Unis, les femmes noires ont 40% de risques en plus de mourir d’un cancer du sein. Mais la campagne est désormais mondiale, avec plus de 100 pays qui participent à Octobre rose. On retrouve le Breast Cancer Now au Royaume-Uni, le Pink Ribbon Breakfast en Australie, ou encore l’association Lalla Salma et ses caravanes médicales, au Maroc. La Chine aussi cible les jeunes femmes, alors que la maladie progresse de 3% par an.
Mais les Françaises expatriées touchées par la maladie, font face à certaines limites, comme la barrière de la langue, ou un système de santé coûteux. La Caisse des Français de l’Étranger (CFE) propose des solutions d’accompagnement. Entre remboursements partiels centre agréés à l’étranger, et retour en France. Ainsi, les expatriées affiliées à la CFE bénéficient des mêmes remboursements qu’en France. La mammographie et le dépistage sont pris en charge à 100% sur présentation d’une ordonnance, tous les 2 ans pour les femmes de 50 à 74 ans. Il faut cependant trouver un radiologue agréé dans votre pays de résidence.
Si vous n’êtes pas affiliées à la CFE, la situation sera plus complexe. Si vous vivez dans un pays de l’UE, le remboursement sera partiel. Hors UE, il faudra que votre pays de résidence propose un programme national de dépistage. Sinon, un examen dans le secteur privé vous coûtera entre 50 et 200€. Mais il faut être attentif aux protocoles locaux, avec des mammographies qui peuvent paraître moins fiables. Et des listes d’attente à rallonge, comme les 6 mois à prévoir dans le secteur public au Canada ou en Suède.
Vous pourrez aussi revenir en France pour réaliser votre dépistage. Mais la prise en charge ne se fera que si vous cotisez à la Sécurité sociale française via le régime des travailleurs détachées ou la CFE, ou si vous avez cotisée au moins 15 ans au régime général ou si vous êtes retraitée d’une caisse française.
Parmi les évènements phares cette année, la course des Héros à Paris, Lyon et Bordeaux, le 6 octobre, les illuminations roses à Paris, ou encore les concerts solidaires dans plusieurs villes de France. Et le cancer du sein ne connaissant pas de frontières, d’autres évènements sont à retrouver à l’étranger. Toutes les infos sur notre site lesfrançais.press.