Né en 2001, à l’initiative du Conseil supérieur des Français de l’étranger, des Sénateurs des Français de l’étranger et du Ministère des Affaires Etrangère, le dispositif FLAM (pour Français LAngue Maternelle) s’adresse à un public varié, qui veut faire vivre et connaître la langue française, et la culture francophone à ses enfants. Souvent dispensées le samedi, ces cessions sont également communément appelées « école du samedi ».

Aujourd’hui, ce sont 173 associations qui existent à travers 40 pays. Mais le dispositif FLAM vit essentiellement au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Irlande et en Allemagne. Et il vit, en partie, grâce à la dotation publique de 500 000€, mais aussi de la volonté des parents qui inscrivent leurs enfants dans le dispositif.

Le meilleur exemple vient des Pays-Bas, où l’associations En Famille en reprend tous les préceptes. Créée en 2007, elle profite à 200 enfants, encadrés par une quinzaine de moniteurs. Elle offre ainsi des « matinées françaises » pour les enfants allant de 18 mois à 11 ans, notamment au travers de visites de musées, ou d’ateliers thématiques basées sur l’oral et le ludique. Des innovations ont même découlé du confinement, avec des cours en ligne, ou l’émergence de groupes WhatsApp. Sur le plan financier, En Famille bénéficie de la réserve parlementaire, mais aussi du dispositif STAFE, et de cotisations des parents. Le défi réside surtout dans le fait de trouver des locaux.

Autre exemple de réussite, celui de Joëlle Simpson, figure tutélaire de FLAM au Royaume-Uni, et passée d’Ingénieure biomédicale à enseignante. Ses 3h de cours hebdomadaire, firent grimper les effectifs de 39 à 342 élèves, à l’école de Ealing. Joëlle Simpson est, depuis, devenue présidente de Parapluie, qui fédère les différentes structures FLAM, depuis 2013. Parapluie FLAM réuni ainsi 4 500 élèves, répartis dans 50 écoles, et accompagnés par 500 enseignants. La cotisation annuelle est de 35€, pour bénéficier de l’accompagnement et le ressort pédagogique nécessaire au bon fonctionnement de chaque structure. Le site internet de Parapluie sera d’ailleurs prochainement mis en ligne.

Les Parlementaires des Français de l’étranger, Olivier Cadic et Samantha Cazebonne, sont particulièrement engagés en faveur du FLAM. Notamment parce qu’Olivier Cadic s’était vu attribuer la mise en place d’un « plan école » en 2008, dans lequel il intégra directement le FLAM. Il espère d’ailleurs que la gestion du dispositif pourra être confiée à l’Institut Français. Olivier Cadic a également proposé la création d’un « chèque éducation » dès 2014, pour permettre un accès à tous les enfants d’expatriés, quels que soient les revenus de leurs parents. Enfin, le Parlementaire rappelle que sur les 410 millions d’€ reçus par l’AEFE chaque année, seuls 300 000€ d’aides sont accordés au FLAM.

De son côté, Samantha Cazebonne a organisé un colloque en ligne sur le FLAM, le 6 novembre dernier. Il a notamment démontré le soutien du Secrétaire d’Etat Jean-Baptiste Lemoyne, et des différentes parties prenantes de l’Enseignements à l’étranger. L’un des défis majeurs est de passer de l’organisation ludique historique à un FLAM 2.0, avec la possibilité de présenter des examens. FLAM doit également être pleinement intégré dans le réseau AEFE dans les années à venir. Et faire face à la pandémie qui a amputé jusqu’à 40% des effectifs… Affaire à suivre.