Avec pas moins de 9 listes pour 6 sièges, le scrutin sénatorial s’annonce mouvementé. Car dans tous les partis, ou presque, la bataille va être rude pour convaincre les Grands électeurs de voter pour sa liste.

La pagaille est d’abord présente au sein du parti présidentiel. Lui qui avait échoué à faire élire un Sénateur en 2017, paraît plus divisé que jamais. Et si les rumeurs s’enchaînent sur l’identité de son futur représentant, les noms de Pierre-Yves Le Borgn’, Anne Genetet, mais aussi la députée Samantha Cazebonne, la jeune avocate Eléonore Caroit, ou encore l’ancienne dirigeante de la Franc American Cultural Society, Sophie Lartilleux-Suberville, sont évoqués. Mais ce qui crée des tensions, c’est le mode de désignation qui paraît flou et autoritaire à de nombreux conseillers consulaire LREM, nouvellement élus. 

À gauche, malgré la bonne dynamique issue des élections consulaires, c’est de nouveau la division qui semble se dessiner. Notamment avec la candidature presque naturelle de Ségolène Royal. La France Insoumise la rejette en bloc. Europe Ecologie Les Verts se pose des questions, et s’organise déjà pour y aller avec Mélanie Vogel, désignée face à Alexandre Château-Ducos, dans un soucis de rééquilibrage homme/femme. Et ce sont donc 3 candidatures socialistes qui se dessinent. Même si Mehdi Benlahcen, réélu vice-président de l’Assemblée générale, et ardent soutient de Ségolène Royal, espère attirer les voix pour sa mentor. Yan Chantrel, leader de la liste « Rassemblement citoyen social, écologiste et solidaire » à Québec, a annoncé sa candidature le 1er juillet. Laure Pallez, aussi, n’a toujours pas renoncé à se présenter. 

La Droite, de son coté, serre les dents, et pourrait bien confier les rênes au Sénateur sortant Christophe-André Frassa. Accompagné de Jacky Deromedi, il pourrait aussi faire face à l’Alliance Solidaire du businessman Jean-Pierre Bansard. 

Mais sachez aussi que des indépendants souhaitent faire entendre leur voix. C’est notamment le cas d’Olivier Cadic, Sénateur sortant UDI, qui ne peut plus compter sur un vivier de voix UDI, mais sur ses contacts entretenus durant son mandat. Enfin, le président de l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE) – Marc Villard – espère convaincre les élus de 2014, de lui faire confiance. Il tentera également de séduire les élus consulaires de la gauche de LREM, lui qui a rejoint Emmanuel Macron en 2017, avant de s’en éloigner, car déçu par la politique du Président de la République. 

Et notez que pour cette élections, au moins, le risque d’abstention est nul, car le vote des Grands électeurs est obligatoire. Affaire à suivre, donc…