Car le 8 septembre, les députés seront appelés à se prononcer sur le sort du 1er ministre et de son gouvernement. Si la confiance n’est pas accordée, François Bayrou démissionnera avec ses ministres. D’autant qu’à l’instabilité politique s’ajoutera la mobilisation citoyenne du 10 septembre. 

Mais alors quelles conséquences cela aurait-il sur le quotidien des Français de l’étranger ? Le projet de loi déposée par le ministre délégué des Français de l’étranger – Laurent Saint-Martin – qui vise à « renforcer les droits et les services publics » à l’étranger, pourrait ainsi être remis en cause. Un projet commun aux députés Eléonore Caroit (Renaissance) et Karim Ben Cheikh (écologiste). Preuve que l’expatriation rassemble. Notamment parce que les Français de l’étranger font face à des réalités très concrètes, loin des débats d’appareillages politiques. Un texte qui devait également mieux définir la notion et l’identité des Français de l’étranger. Il aurait dû être présenté à l’automne. 

Autre conséquence possible, la tenue des Assises de la protection sociale des Français de l’étranger. Cette grande consultation sur les aides sociales, les bourses scolaires et la Caisse des Français de l’étranger doit rendre ses conclusions mi-octobre. Le résultat du vote de confiance en atténuera-t-il la portée, après 6 mois de discussions, de débats et d’échanges ? Même si la continuité de l’Etat s’applique, on peut légitiment se poser la question. 

Enfin, qui pourra piloter la réforme du réseau des établissements français à l’étranger ? Les clivages partisans pourraient mettre à mal des mesures concrètes engagées pour améliorer le quotidien des expatriés. Encore une fragilité de plus, pour reconnaître les Français de l’étranger comme partie intégrante du pays…