Un amendement qui a été largement critiqué et rejeté par les élus de droite et du Rassemblement national. Ce mode de scrutin a été proposé pour anticiper une élection présidentielle qui devrait se tenir dans un contexte de crise sanitaire.

Et s’il reste de nombreuses précisions à apporter, le principe serait d’installer une machine à voter dans certains bureaux de vote, et de commencer à voter dans la semaine précédent le scrutin. En revanche, pour éviter les fraudes et les doubles vote, le vote par procuration serait interdit. De plus, les électeurs pourraient être autorisés à voter dans une autre commune que celle où ils sont inscrits. Une mention serait alors inscrite sur la liste électorale de leur commune d’inscription.

Un vote par anticipation déjà utilisé pour l’élection des Sénateurs des Français de l’étranger, mais qui porte sur un nombre d’électeurs restreints, et donc plus facile à contrôler. De plus, les Français de l’étranger pourraient se retrouver exclus du vote par anticipation. Car l’amendement ne précise toujours pas les modalités pour déclencher le vote, ni le financement des machines à vote.

Les Sénateurs ont, en tout cas, rejeté massivement cet amendement, dès jeudi. La Sénatrice LR des Français hors de France – Jacky Deromedi – pointe un « risque de rupture d’égalité des électeurs. Car les citoyens ne disposeront pas des mêmes informations au moment de voter ». Cependant, les conseillers consulaires pourraient avoir un rôle déterminant. Puisqu’à l’image des conseillers municipaux, ils  pourraient donner leur parrainage à un candidat. C’est le Sénat qui a ouvert cette possibilité dans une disposition ajoutée à la loi organique « relative à l’élection du Président de la République ». Rappelons que pour être candidat, en France, il faut avoir plus de 31 ans, et avoir récolté 500 parrainages d’élus. Une raison supplémentaire, donc, pour voter lors des élections consulaires, du 30 mai prochain !