Cette validation devrait marquer l’ultime étape d’un Brexit long et éprouvant. Alors que les relations entre Londres et Bruxelles restent très tendues, les eurodéputés devraient valider le texte, à hauteur de la majorité des 3/4, alors que le débat en séance plénière était prévu hier soir. Cependant, une résolution parlementaire non-contraignante devait y être rajoutée, dans laquelle les élus devaient faire part d’une décision qualifiée « d’erreur historique ». Ils réclament aussi que le Parlement européen soit pleinement associé aux futurs échanges avec Londres sur la gouvernance de cet accord de 1.250 pages, qui régit désormais les relations des deux côtés de la Manche, notamment au niveau commercial.

Des relations qui souffrent depuis le début de l’année 2021. Les exportations européennes vers le Royaume-Uni ont chuté de 20,2%, alors que les exportations britanniques vers l’UE ont baissé de 47%, selon Eurostat. Mais à cela s’ajoute aussi une crise de confiance entre les deux parties. Les Européens reprochant notamment à Londres d’avoir violé le protocole irlandais contenu dans le traité du Brexit en reportant certains contrôles douaniers et sanitaires en Irlande du Nord. Des contrôles destinés, justement, à éviter le retour d’une frontière sur l’île d’Irlande.

C’est donc en représailles que les eurodéputés ont tant tardé à donner leur feu vert à cet accord commercial. D’autant que plusieurs points importants restent en suspens, comme l’accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, mais aussi la place accordée à la City sur le marché unique. Des relations qui ne se sont guère arrangées avec le retard d’approvisionnement des vaccins britanniques AstraZeneca. 

Autant de sujets qui montrent que l’engagement politique entre Londres et Bruxelles, est bien plus essentiel que la résolution de problèmes devenus très…techniques.