Souvent symbole du passage des ténèbres à la lumière et de l’hiver à l’été, ils ont toujours la même capacité à rassembler.

Et notre voyage débute aux Etats-Unis, avec la tradition de Mardi Gras à La Nouvelle-Orléans. Ce sont les colons français qui ont introduit cette tradition. L’édition 2020 fête sa 302è édition, et est désormais ouverte à tous, alors qu’elle se voulait élitiste à l’origine.

On traverse l’Atlantique, pour arriver à Binche (Belgique). « Chef d’oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité » selon l’UNESCO, le carnaval de Binche sort du lot grâce à ses Gilles (danseurs), et son lancer d’oranges à la foule notamment. En revanche, l’origine de cette fête est floue, quant à l’origine inca de l’un des Gilles au 14è siècle, qui confère le chapeau à plumes des Gilles d’aujourd’hui.

L’un des plus anciens carnavals du monde est celui de Venise. On le mentionne dès le 10è siècle pour célébrer les derniers jours précédant le carême. Le port du masque reste la composante principale, notamment le Bauta, le Colombina, ou encore le Medico della Peste.

Un peu plus exotique, mais toujours européen, le Carnaval de Santa Cruz de Tenerife, les Îles Canaries. Il est considéré comme le 2è plus gros carnaval du monde après Rio, et est porté par 15 jours d’extravagance, dont le point fort sont les hymnes satiriques et le gala pour élire la reine du Carnaval.

Avant même l’hiver est organisé le Carnaval de Cologne, localement appelé « la cinquième saison », met à l’honneur les femmes. Avec une journée d’émancipation, où elles vont travailler déguiser, avant de se retrouver dans des soirée organisées pour l’occasion. Le défilé des roses ponctue la fête, lors du lundi gras, avec chars et cadeaux lancés dans la foule.

Le plus mythique est évidemment le Carnaval de Rio, qui remonte au 18è siècle, et qui attire 2 millions de personnes chaque jour. Plus de 200 écoles rythment le Carnaval au son de la Samba. Il faut donc réserver sa place pour entrer au Sambodrome.

Pas très loin d’ici, le Carnaval d’Oruro (Bolivie). Il prend ses racines dans les Andes, pour fêter désormais la Pachamama (La Terre Mère) et le Tio Supay (le Dieu des enfers). Danse et mythes folkloriques le caractérisent.

On va en Amérique Centrale, avec le Carnaval de Trinité-et-Tobago. Une fête explosive dans les Caraïbes, qui démarre dès 4h du matin, le lundi, avec des défilés et parades musicales à Port d’Espagne.

En France, le plus reconnu est le Carnaval de Nice. 6 défilés se succèdent, 17 chars sont construits tout au long de l’année, et des milliers de danseurs et musiciens, venus du monde entier, s’y croisent. La Bataille de fleurs vient ponctuer les festivités.

En Suisse, le Carnaval de Bâle se distingue grâce à ses 20 000 participants masqués, qui défilent dans les rues de la ville, en jetant des confettis. Il fait d’ailleurs parti du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Parmi les moments forts : le Morges-traich, dès le lundi matin à 4h, et le cortège du mercredi. Mais aussi les Schnitzel-bängg, des poèmes styriques déclamés durant le Carnaval. Vous pourrez églament y déguster une Mählsuppe.

Les 2 derniers carnavals nous emmènent d’abord à Copenhague, l’un des plus récents, puisque créé en 1982, et qui réunit plus de 100 000 personnes en 3 jours, durant le Printemps.

Et enfin, le Carnaval de Notting-Hill (Royaume-Uni). La plus grande fête de Londres a été initiée par les immigrés noirs dès 1966. Un hommage au Carnaval de Trinidad-et-Tobago, réunissant 40 sound-systems, jusqu’au petit matin.

Vous avez donc le choix désormais. Et bons carnavals à toutes et à tous !!!