Des drapeaux français et des portraits d’Emmanuel Macron ont été brulés et des boycotts lancés contre les produits français. Mais il convient cependant de les minimiser, au regard du nombre de personnes mobilisées (quelques centaines de millier sur le milliard 300 millions de musulmans dans le monde) ; et sur le nombre de pays où elles ont eu lieu (5 ou 6, sur 57 Etats qui composent le monde musulman).
Ainsi, les principales manifestations ont eu lieu vendredi dernier, au Bangladesh, au Pakistan, et en moindre mesure en Inde, au Moyen-Orient, au Maghreb et au Mali. Des manifestations bien souvent instrumentalisées par des chefs d’Etat ayant échoué sur le plan social et économique. Il est alors intéressant, pour ces pouvoirs, de trouver un ennemi extérieur, afin de détourner l’attention des populations locales. On a alors un double effet de méconnaissance instrumentalisée dans la rue ou dans la mosquée, et à la tête de l’État une instrumentalisation cynique à des fins politiques. Un jeu qui a été privilégié par le président turc – Erdogan – et son homologue indonésien – Joko Widodo.
En réponse à cela, le président français a donné une interview de 55 minutes à la télé Al-Jazeera, pour appeler à l’apaisement, et assurer « comprendre que des musulmans puissent être choqués » par les caricatures, mais qu’elles ne justifiaient pas la violence. Cette interview est à retrouver sur notre site lesfrançais.press.